L’éolienne est une ressource d’énergie incontournable pour la transition énergétique. Cependant, cette alternative a encore une certaine limite. Souvent, elle est sous-exploitée pendant la nuit, et ce malgré les différentes solutions permettant de stocker le surplus d’énergie pendant une courte durée. Par ailleurs, elle ne répond pas aux besoins des gens qui habitent dans les régions où il n’y a pas assez de vent. Alors comment optimiser l’usage de l’énergie éolienne ?
La solution ? Le power to gas
Comme les batteries actuelles ne sont pas encore adaptées au stockage de l’énergie pour une longue période, il faudrait donc trouver une autre manière de la convertir en une autre énergie facile à manipuler et qui s’adapte parfaitement à l’intermittence de la production.
Le « power to gas » consiste en effet à transformer l’électricité excédentaire produite par les éoliennes en gaz de synthèse.
Cet excédent sert tout d’abord à réaliser une électrolyse de l’eau qui permettra d’obtenir de l’hydrogène, puis de l’enrichir de CO2 afin d’obtenir un méthane de synthèse.
Une fois que l’hydrogène est passé au méthane, le gaz peut donc être injecté directement dans un réseau de transport pour pouvoir être stocké et transporté.
A quoi sert le méthane de synthèse ?
Ce gaz possède les mêmes propriétés que le gaz naturel. Il peut donc servir à l’alimentation des voitures, ce qui est par exemple le cas du méthane généré à Werlte (Allemagne) sur le site de production Power to Gas d’Audi.
Cette infrastructure est capable de produire environ 1 000 tonnes de méthane par an, soit l’énergie nécessaire pour faire fonctionner 1 500 voitures.
Cette nouvelle technologie est encore sous-exploitée en France, bien que l’utilisation du gaz affiche une forte croissance dans le secteur du transport lourd.
Dans ce sens, la société GRTgaz entend inaugurer sont site « Power to gas » expérimental dénommé « Jupiter 1000 » d’ici fin 2018.
Cette installation, basée à Fos-sur-Mer, dans les Bouches du Rhône, permettra de tester cette technologie pour en définir un modèle économique viable.
