Le Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer vient de publier un document intitulé « Covoiturage longue distance : état des lieux et potentiel de croissance », qui livre un état des lieux du covoiturage en France.
Ainsi, le covoiturage est décrit comme « en plein développement », et représenterait 1,6% du trafic routier longue distance. Et on attendrait une augmentation de 60% de sa part de marché dans les prochaines années.
Cette augmentation serait due à la généralisation de la pratique dans d’autres classes d’âge. En effet, à l’heure actuelle, le covoiturage est surtout populaire chez les moins de trente ans, mais peu chez les gens plus âgés.
Le ministère se veut rassurant sur le « bilan socio-économique » à long-terme du covoiturage, notant qu’il devrait être « positif », tout en explicitant que la démocratisation du covoiturage pourrait induire une perte financière importante pour la SNCF. Cependant, si la SNCF parvient à adapter osn offre, notamment à travers des baisses de tarifs, le bilan à long-terme resterait positif.
Le rapport indique surtout une donnée peu connue : le covoiturage ne désengorge pas les routes ! Même si les premières estimations sont fraîches, une enquête montre que le covoiturage pourrait même rajouter des voitures sur les routes, car seul un conducteur sur trois affirme qu’il n’aurait pas pris sa voiture s’il n’avait pas pu utiliser le covoiturage.
Enfin, le rapport note que l’action publique ne dispose pas de beaucoup de recours pour valoriser la pratique, qui s’organise beaucoup autour de sites internet, comme le géant BlaBlaCar. Pour inciter le covoiturage et le partage des coûts, l’augmentation des tarifs des voyages interurbains (comprendre : augmenter les tarifs de l’autoroute) reste le seul levier dispoonible à l’heure actuelle.