Green Tech Journal

Monsanto pour Bayer : exemple de rachat qui tourne mal

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le produit Roundup de Bayer est probablement cancérigène. Cet herbicide est produit par Monsanto, un géant des semences que le groupe a racheté en 2018.

Bayer a perdu deux procès sur le Roundup

La marque a fait l’objet de plusieurs poursuites judiciaires à cause du Roundup. Plus de 11.000 plaignants lui ont réclamé des indemnités pour leur exposition à ce produit. Selon Werner Baumann, le président du directoire de Bayer, le groupe a perdu deux procès en première instance.

Tenu comme responsable du manque d’informations fournies aux utilisateurs concernant les risques présumés de cancer liés à l’herbicide, le groupe a été lourdement affecté. Sa capitalisation boursière a chuté d’environ 30 milliards d’euros. Et les conséquences ne sont pas seulement d’ordre financier, car le chimiste allemand risque également de perdre sa réputation en Allemagne, en France ou aux États-Unis.

Un produit probablement cancérigène pour l’homme

L’Agence européenne des produits chimiques, l’Agence américaine de protection de l’environnement, et plusieurs organismes de régulation ne partagent pas cet avis. Ils ont annoncé que le glyphosate, le composant actif controversé du Roundup, n’est peut-être pas cancérigène pour les humains.

Par contre, le groupe de recherche sur le cancer de l’OMS a annoncé le contraire et classé ce produit comme probablement cancérigène pour l’homme. D’autres décisions judiciaires ont également établi que cette substance pourrait déclencher les lymphomes non hodgkiniens (type de cancer du système lymphatique).

Alors que Bayer conteste encore les jugements rendus, l’un de ses principaux actionnaires, Deka Investment, a récemment reproché à la direction du groupe d’avoir pris à la légère les risques juridiques liés au rachat de Mosanto. L’assemblée générale du groupe qui devrait se tenir le 26 avril prochain risque donc d’être tendue.

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