La production du plastique ne s’arrêtera certainement pas de sitôt. Ce produit constitue, pourtant, un véritable fléau pour la planète. Son recyclage n’est également pas encore suffisamment performant à ce jour. Carbios, une start-up française, compte bien tout changer en se basant sur la capacité des enzymes à déconstruire le plastique pour pouvoir le réutiliser.
Des enzymes gloutonnes, ayant la capacité d’accélérer les réactions chimiques, vont donc décomposer les déchets plastiques en PET. Ces matériaux sont ensuite séparés et purifiés une fois décomposés. Ils serviront ensuite à fabriquer à nouveau du PET.
En matière de recyclage, il s’agit d’une véritable révolution puisque les déchets plastiques pourront être recyclés indéfiniment, et ce, sans être triés. Ainsi, pour produire du plastique, des déchets plastiques seront utilisés à la place du pétrole. Une nouvelle bouteille plastique sera fabriquée à partir d’une autre bouteille recyclée, avec une déperdition de matière première minime.
Claude Lumaret a fondé Carbios, cette start-up implantée dans le Puy-de-Dôme, afin de trouver l’enzyme capable de digérer le plastique. Avec le soutien de nombreux investisseurs séduits par ses recherches et en s’associant au monde de la R&D, la start-up entre en bourse et sort sa première bouteille recyclée en 8 ans.
De nombreux industriels, comme Michelin, L’Oréal, Nestlé, etc., travaillent aujourd’hui avec Carbios, qui ambitionne de construire, en 2021, un démonstrateur industriel non loin de Lyon. Les premières licences industrielles de cette nouvelle technologie seraient mises en vente après cette construction. La première bouteille plastique entièrement recyclée devrait trouver sa place dans les supermarchés en 2025.