Reduse est une startup issue de l’université Cambridge dirigée par Hidde-Jan Lemstra. Projet universitaire transformé en start-up, le principe est très simple : Reduse peut enlever l’encre du papier.
Après les imprimantes, nous aurons donc bientôt des « déprimantes », ou unprinters, comme les appelle la société.
Lors de l’introduction de l’informatique dans les entreprises à la fin des années 70, on pensait que le papier allait disparaître.
Mais près de 30 ans plus tard, nous consommons en moyen 10 000 feuilles de papier par personne et par an. Et le pire, c’est que nous en jetons 40%.
Reduse vise donc à récupérer les feuilles en enlevant l’encre qui y a été imprimée. La technologie, à base de laser, est capable d’amener à une réduction des coûts de 40%.
Ce chiffre est obtenu en additionnant plusieurs facteurs : d’abord, la consommation de papier à proprement parler, mais aussi les coûts liés à la collection du papier et à son recyclage.
On sait que les grandes entreprises engagées dans une démarche de tri séléctif font appel à des entreprises spécialisées pour recycler leur papier.
Autre avantage, et non des moindres : recycler le papier émet plus de CO2 que d’en produire. En baissant le volume de papier recyclé, on améliore donc l’impact environnemental global.
Mais jusqu’où peut aller une telle solution ?
D’abord, Hidde-Jan Lemstra note que « seules » 65% des feuilles peuvent être théoriquement réutilisées. La machine reste en mesure de traiter ces feuilles : elles ne pourront simplement pas être réutilisées par la suite.
En effet, il est impossible de se débarrasser des agrafes, tâches ou autres trous, en tout cas sans endommager durablement le papier.
De même, le système n’est pas en mesure de se débarrasser de l’écriture manuscrite, sauf si l’encre utilisée est spécialement prévue à cet effet.
On peut même envisager la fabrication de papier spécialement prévu pour être « déprimé », puis réutilisé ; il supporterait mieux le processus.
L’objectif de Reduse est de rendre disponible un unprinter à côté de chaque imprimante et, pourquoi pas, intégrée à celles-ci d’ici peu de temps.
Un système similaire est déjà en développement par Toshiba, mais n’imprime qu’en bleu, et ne supporte que de l’encre spéciale.