Lors d’une séance à l’Assemblée nationale ce mardi, les parlementaires vietnamiens ont insisté sur la nécessité d’un investissement structuré et cohérent dans les infrastructures de gestion des déchets solides. La collecte, le tri et le traitement des déchets ménagers doivent, selon eux, devenir une priorité dans le cadre du programme d’investissement public à moyen terme. La participation du secteur privé est également jugée cruciale pour améliorer l’efficacité de ces projets, souvent freinés par un manque de ressources publiques et de coordination institutionnelle.

Ces échanges ont eu lieu dans le cadre du contrôle parlementaire de l’application des politiques environnementales, trois ans après l’entrée en vigueur de la loi de 2020 sur la protection de l’environnement. Plusieurs députés ont souligné le rôle stratégique que peut jouer le marché des crédits carbone. Ce mécanisme permettrait non seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de générer des revenus pérennes pour les populations, en particulier dans les zones rurales. L’objectif affiché reste l’atteinte de la neutralité carbone d’ici à 2050, tout en soutenant une transition vers une économie plus verte.
Nguyên Thi Lan Anh, députée de la province de Lào Cai, a recommandé une mise en œuvre rapide du système national d’échange de crédits carbone et l’accélération de la création de la bourse carbone selon le calendrier prévu. Elle a appelé à la mise en place d’une plateforme transparente, au renforcement des contrôles sur la valeur des crédits et à une redistribution directe des bénéfices vers les communautés locales. Les provinces fortement boisées devraient, selon elle, être intégrées sans délai à ce marché, tandis qu’un soutien financier et technique devra être apporté aux entreprises, en particulier aux PME, afin de leur permettre d’y accéder efficacement.
