Industrie de la télévision – Comment rendre le secteur plus durable ?

Si le secteur de la télévision ne prend pas en compte le coût total du carbone, depuis la caméra jusqu’au consommateur, les efforts qui ont été déployés pour rendre la production durable risqueraient d’être compromis.

Le visionnage de vidéos en ligne a des conséquences sur la planète. L’énergie utilisée pour alimenter les réseaux de l’internet, les serveurs et les centres de données, diffusant du contenu vidéo, génère en effet, 300 millions de tonnes de CO2 par an, soit 1 % des émissions mondiales, selon The Shift Project.

Ramprate, un cabinet de conseil mondial en chaîne d’approvisionnement, a effectué un calcul qui a révélé que le visionnage de la télévision linéaire en 2018 avait un coût en carbone de 62 millions de tonnes. En même temps, la TV en streaming avait représenté 19 % du visionnage de TV, mais en 2020, celle-ci était responsable d’une émission de CO2 de l’ordre de 31,6 millions de tonnes, ce qui est le double de celle de la télévision linéaire.

Ces chiffres sont basés sur les 119 millions de foyers américains ayant un téléviseur et concernent uniquement les États-Unis. Si on extrapole cette tendance aux 3,8 milliards de consommateurs, c’est-à-dire la moitié la plus aisée de la population mondiale, cela peut être équivalent à 3,6 % des émissions de CO2 mondiales, soit près du double des émissions annuelles de l’industrie aéronautique mondiale en matière de dioxyde de carbone.

De nombreux acteurs de l’industrie commencent à agir, comme Netflix qui, pour contrebalancer les énergies issues de sources fossiles, affirme acheter des certificats d’EnR ainsi que des compensations de carbone. Google, pour sa part, vise la neutralité carbone d’ici 2030 en faisant en sorte d’utiliser des EnR pour alimenter ses centres de données. Pour Akamai, le réseau de diffusion de contenu, l’objectif est d’utiliser l’EnR pour l’alimentation de toutes ses activités d’ici 2030. L’objectif d’Amazon est d’atteindre zéro carbone d’ici 2040.

La neutralité carbone nette, dans l’ensemble de ses activités de production d’ici 2030, est également l’objectif de Sky, un groupe européen de télévision à péage. Plusieurs dizaines de sociétés de production et de diffuseurs (Endemol Shine Group, ITV, Warner Bros et BBC) sont membres d’Albert, qui est une initiative que la BAFTA a mise en place pour la sensibilisation à l’impact que la production de programmes peut avoir sur l’environnement et pour l’aide à la réduction de la quantité de CO2.

Selon le dernier rapport d’Albert, 1 heure de télévision contribue à l’équivalent de 9,2 tonnes de CO2e, équivalent CO2, c’est-à-dire 10 % de baisse par rapport aux 10,2 tonnes de CO2e par heure de l’année 2017. Le rapport indique aussi que bien que l’impact des activités de production ait diminué considérablement, les émissions carbones liées aux transports et aux déplacements ont constamment augmenté entre les années 2017 et 2019.

Author: Domoina

Share This Post On

Remplissez le formulaire
pour accéder instantanément au
guide d’achat gratuit :




    J'accepte d'être recontacté par des partenaires de GreenTech Journal




    Obtenir un devis personnalisé











      Recevoir par mail une brochure

      Recevez une brochure pour une boîte à gants ou un isolateur











        Recevoir un Ebook gratuit

        Ebook gratuit sur les boîtes à gants et les isolateurs









          Être recontacté par un distributeur

          Votre distributeur certifié vous recontacte pour répondre à vos questions













            Ne ratez plus une innovation ! Inscrivez-vous !

            Inscrivez-vous pour recevoir notre newsletter. Toutes les actus du site, et bien plus, dans votre boîte aux lettres !