Afin d’anticiper l’important enjeu de la valorisation et la gestion des batteries en fin de vie, face au marché du véhicule électrique qui explose, les industriels s’organisent. Ainsi, Veolia, Renault et Solvay s’associent pour le recyclage des métaux de ces batteries. À l’avenir, il s’agit d’une collaboration indispensable entre les poids lourds de la chimie, de l’environnement, de la mobilité.
En 2030, le nombre de véhicules électriques en circulation à travers le monde devrait faire dix fois les dix millions recensés en 2020, incitant l’anticipation de la gestion des batteries en fin de vie, dès aujourd’hui.
Veolia a acquis une forte expérience en matière de recyclage du lithium depuis dix ans. L’entreprise recycle également des accumulateurs et des piles. Veolia a ainsi l’habitude d’échanger sur le sujet avec Renault, selon les dires du directeur général de Veolia Technologies et Contracting, Jean-François Nogrette.
Zoe a été lancée en 2012 par Renault et en 2020, Veolia a reçu un millier de tonnes de batteries en fin de vie dans son usine en Moselle, à Dieuze. 25 % des batteries recyclées en Europe sont gérés par ce leader de l’environnement.
Quant à Solvay, l’entreprise complète le travail de Veolia en apportant son expérience dans le domaine de l’hydrométallurgie (extraction, séparation sélective et raffinage des métaux), selon la directrice de l’économie circulaire de Solvay, Isabelle Gubelmann-Bonneau. Le groupe chimique peut également réutiliser ses compétences dans le traitement des terres rares pour les métaux. Solvay arrive à dépasser 95 % de rendement, permettant d’obtenir des métaux ayant une qualité finale réutilisable dans la fabrication de nouvelles cathodes de batteries.
L’objectif du consortium est aussi d’anticiper les nouvelles réglementations, qui devraient arriver cette année et aboutir d’ici 2025-2030.