Veolia franchit une étape décisive dans sa stratégie d’expansion en annonçant l’acquisition de Clean Earth pour une valeur d’entreprise de 2,6 milliards d’euros. Cette opération, la plus significative depuis la fusion avec Suez, permet au groupe de doubler sa présence dans le secteur des déchets dangereux aux États-Unis. En intégrant Clean Earth, Veolia devient le deuxième acteur du marché américain, avec une couverture nationale et des compétences techniques élargies, notamment dans les secteurs en croissance comme la distribution et la santé. Cette acquisition s’inscrit dans le programme stratégique GreenUp, destiné à accélérer la croissance à l’international et à renforcer les activités à fort potentiel.

Le portefeuille de Clean Earth, composé de 82 sites dont 19 installations certifiées par l’EPA, complète de manière stratégique celui de Veolia. L’union des deux entités permettra des gains d’efficacité grâce à une logistique optimisée et à des technologies de traitement plus étendues, notamment pour les PFAS et autres polluants émergents. Le chiffre d’affaires du groupe dans le secteur des déchets dangereux atteindra désormais 5,2 milliards d’euros, avec une marge d’EBITDA de 17 %. Veolia vise une progression de l’EBITDA d’au moins 10 % sur la période 2024-2027, tirant parti de synergies estimées à 110 millions d’euros d’ici quatre ans, et anticipe une relution de son bénéfice par action dès la deuxième année.
Le marché américain du traitement des déchets dangereux, porté par la relocalisation industrielle et les besoins croissants des secteurs technologiques, de l’énergie et de la santé, offre un potentiel de croissance significatif. À l’issue de cette acquisition, le chiffre d’affaires global de Veolia aux États-Unis s’élèvera à 5,5 milliards d’euros. L’opération, financée par les ressources internes du groupe et de la dette, reste conditionnée à l’approbation des actionnaires d’Enviri et aux autorisations réglementaires, avec une finalisation attendue d’ici mi-2026.
