Ici, vous pouvez tout apprendre sur les microstations d’épuration, ces dispositifs tout-en-un compacts et performants. Depuis leur fonctionnement jusqu’à tous les modèles disponibles sur le marché, nous sommes là pour vous guider !

[Guide] L’assainissement individuel écologique

À l’heure de la transition énergétique et de l’après COP21, nous sommes tous sensibilisés à la nécessité d’adopter des comportements plus respectueux de l’environnement.

Si votre habitation n’est pas reliée à l’assainissement collectif (tout-à-l’égout), il vous appartient de procéder au traitement de vos eaux usées.

Alors pourquoi ne pas le faire de façon écologique ?

Aujourd’hui, nous vous proposons un guide pour mieux comprendre les solutions d’assainissement individuel écologique.

Fonctionnement d’un système d’assainissement individuel

Un système d’assainissement individuel est chargé de tout le traitement des eaux usées :

  • Collecte
  • Prétraitement
  • Traitement (épuration)
  • Évacuation (rejet).

Le prétraitement vise à éliminer les matières solides présentes dans les eaux usées.

Le traitement va venir éliminer le reste de la pollution des eaux.

L’évacuation peut se faire de deux façons : par infiltration dans le sol et, seulement si ce n’est pas possible, par exutoire en surface (dans un cours d’eau par exemple).

Lorsque l’on parle d’assainissement individuel écologique, c’est surtout à l’étape du traitement que l’on fait référence. Il existe en effet trois types de dispositifs d’assainissement :

  • Les filières traditionnelles, qui se basent sur le sol en place, ou un sol reconstitué
  • Les filières agrées, récentes, qui sont autorisées au travers d’un agrément
  • Les filières agréées dites écologiques, qui fonctionnent sans consommation énergétique extérieure.

Le prétraitement

La fosse septique

C’est à l’étape du prétraitement que nous allons parler de la fameuse fosse septique.

Il est désormais interdit d’installer une fosse septique, même si son utilisation reste tolérée dans les installations anciennes.

Il s’agit d’une fosse qui ne reçoit que les eaux-vannes. C’est ainsi qu’on désigne les eaux usées en provenance des toilettes. Elle peut être complétée par un préfiltre ou un bac à graisse si nécessaire.

La fosse toutes-eaux

C’est la seule solution de prétraitement qu’il est possible d’installer aujourd’hui.

La fosse toutes-eaux sert à la décantation des eaux usées : les matières solides tombent au fond d’une cuve étanche, tandis que les graisses flottent à la surface.

Les matières solides sont liquéfiées grâce à l’action de bactéries anaérobies (sans oxygène).

Si le dispositif d’assainissement est situé trop loin de l’habitation (10 mètres), il peut être nécessaire d’utiliser un bac à graisse, qui viendra recueillir les graisses en aval de la fosse.

Le traitement

Après le prétraitement vient naturellement le traitement des eaux usées. Il est réalisé grâce à l’action de bactéries aérobies (avec oxygène), qui sont chargées d’épurer l’eau. Ces bactéries se développent dans trois milieux distincts, qui donnent donc trois systèmes :

  • épandage : les bactéries se développent dans un sol
  • lit d’épandage – tertre d’infiltration : les bactéries se développent dans un sol reconstitué
  • matériaux propices au développement des bactéries.

On trouve donc plusieurs types de traitement des eaux usées, que l’on appelle « filières. »

Les filières traditionnelles

Les filières traditionnelles sont les plus répandues. Après le prétraitement dans une fosse toutes-eaux, elles se servent du sol en place, ou d’un sol reconstitué, pour faire l’épuration.

Ces filières n’ont pas besoin de motorisation, donc de consommation énergétique extérieure.

Les filières agréées

Les filières agréées regroupent une centaine de dispositifs agréées au travers d’un agrément ministériel. Elles regroupent trois types de dispositifs :

  • les filtres compacts
  • les micro-stations (cultures fixées ou libres)
  • les filtres plantés.

Certaines de ces filières sont aussi dites « écologiques », car elles ne requièrent pas d’apport énergétique extérieur. C’est le cas par exemple des filtres plantés ou des toilettes sèches.

Les solutions pour un assainissement individuel écologique

Les dispositifs d’assainissement individuel écologiques ont deux caractéristiques principales :

  • pas d’apport énergétique extérieur – autonomie
  • basé sur les végétaux

Regardons de plus près de quoi il est question !

Les toilettes sèches

Les toilettes sèches sont un dispositif écologique. Elles fonctionnent sans eau, et évitent donc complètement le problème de l’épuration des eaux usées : il n’y en a pas !

Au lieu d’utiliser une chasse d’eau, les toilettes sèches sont basées sur un réceptacle contenant de la sciure de bois, par exemple, qui recueille les excréments. Pour éviter la propagation des odeurs, il est nécessaire de recouvrir de matière végétale.

Ce dispositif a plusieurs avantages :

  • économies d’eau
  • production de compost
  • facilité de traitement des eaux ménagères : sans eaux-vannes, il est plus faciles de traiter.

Cependant, des inconvénients sont à prévoir. D’abord, l’aspect psychologique : il n’est pas toujours facile de changer ses habitudes. Ensuite, pour tirer pleinement parti de ce système, il faut avoir prévu un système pour le compost. Enfin, il est nécessaire de le vidanger une à deux fois par semaine.

Les filtres plantés

assainissement-individuel-ecologique

Les roseaux sont souvent utilisés dans les filtres plantés

Un filtre planté est un des rares dispositifs pouvant fonctionner sans fosse toutes-eaux.

Il fonctionne grâce aux plantes. Les eaux usées passent à travers une série de bassins dans lesquels sont plantés des végétaux dont les racines favorisent la prolifération des bactéries en charge de l’épuration.

Ces végétaux peuvent être des joncs ou des roseaux par exemple. En plus d’avoir un avantage « esthétique », les filtres plantés occupent peu d’espace : environ 4 mètres carrés par habitant ; ils doivent toutefois être entretenus régulièrement.

Si vous ne souhaitez pas installer une fosse toutes-eaux, il s’agit d’une bonne solution !

Le bambou d’assainissement

Le bambou d’assainissement est basé sur le même système que les filtres plantés, mais adapté à l’échelle supérieure des collectivités.

Malheureusement, contrairement aux filtres plantés, ce dispositif n’est pas encore validé par la réglementation, ce qui signifie qu’il est nécessaire d’utiliser une fosse toutes-eaux.

Le filtre coco

Le filtre coco est un type de filtre compact écologique.

Placé après une fosse toutes-eaux, le filtre est composé de copeaux de coco qui forment un milieu très propice à la prolifération des bactéries.

Il s’agit d’une très bonne méthode de valorisation d’un déchet végétal industriel, qui demande peu d’entretien. Il faut toutefois prévoir une fosse toutes-eaux dans l’installation.

Le lagunage

Le principe du lagunage est simple : les eaux usées circulent dans une série de bassins peu profonds et étanches. Des bactéries, générées par des algues ou des plantes aquatiques présentes dans les bassins, purifient l’eau.

Il s’agit d’un dispositif relativement encombrant (entre 10 et 20 mètres carrés par équivalent habitant) qui attirera nécessairement des moustiques et produira des odeurs. On le réserve donc le plus souvent à l’assainissement semi-collectif.

Le cas des micro-stations d’épuration

Il reste un dispositif d’assainissement, très connu, dont nous n’avons pas encore parlé : les micro-stations d’épuration.

Les micro-stations d’épuration sont des dispositifs compacts qui s’occupent à la fois du traitement et de prétraitement des eaux usées.

Cela fait environ trente ans que les pays scandinaves ont commencé à utiliser ce système, qui gagne chaque année en popularité en France.

Une cuve divisée en plusieurs compartiments prend en charge le traitement des eaux usées en trois étapes :

  • séparation des solides et liquides des eaux usées (premier compartiment)
  • traitement de l’eau par aération des effluents, à l’aide d’un générateur d’air
  • rejet des eaux usées.

Il existe deux types de micro-stations : à culture fixées, ou à culture libres. En clair, soit les bactéries sont en suspension dans la cuve, soit elles sont fixées sur des supports, qui peuvent être fabriqués en plusieurs matériaux, aussi appelé médias : minéraux, plastique, etc.

Ce dispositif présente plusieurs avantages :

  • compacité : il prend peu de place – souvent moins de 10 mètres carrés
  • installation rapide : compter une journée de travaux seulement
  • pas de nuisances olfactives

L’entretien de ces dispositifs doit être réalisé par des professionnels, ce qui assure une qualité et un bon fonctionnement permanent de l’installation.

Les boues sont à évacuer une à deux fois par an, et l’entretien peut malheureusement s’avérer coûteux, même si beaucoup de fabricants proposent des contrats de maintenance.

S’agit-il d’une solution écologique ?

Si l’on s’en tient à la définition que nous avons donnée plus haut, non, puisque la micro-station demande un apport énergétique extérieur.

Cependant, le bilan carbone des micro-stations d’épuration n’est pas plus important que celui d’autres systèmes dits »écologiques » :

  • il n’y a que peu de matériaux à recycler en fin de vie
  • la surface au sol est peu importante
  • le média n’a pas besoin d’être remplacé, et l’installation ne nécessite donc pas de travaux lourds.

Quelle est le meilleur dispositif d’assainissement individuel écologique ?

Pour faire simple, il n’y a pas de solution miracle.

Chaque dispositif a ses avantages et ses inconvénients, et tous ne sont sûrement pas adaptés à votre habitation. Il faut donc vous rapprocher d’un professionnel de l’assainissement individuel pour voir avec lui quelles sont vos options.

Ce qui est sûr, c’est que l’assainissement individuel écologique offre un impact environnemental faible, et que certains dispositifs ont un avantage esthétique en comparaison d’une fosse septique !

Pensez également que l’assainissement individuel est lié à un certain nombre de contraintes, dictées par le SPANC, le Service Public d’Assainissement Non Collectif. Il peut être intéressant de vous rapprocher de cet organisme pour savoir ce qui est réalisable chez vous !

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