On enfoncerait des portes ouvertes en disant que les microstations d’épuration ont le vent en poupe depuis plusieurs années. Leur compacité, leurs performances et leur facilité d’installation ont séduit de nombreux propriétaires, pour des installations neuves comme pour la réhabilitation.
Mais quels sont vraiment les avantages et inconvénients d’une microstation d’épuration ? C’est ce que nous vous proposons de voir dans ce dossier spécial.
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Comment fonctionne une microstation d’épuration ?
La micro-station Solido de Premier Tech Aqua (Source : PTA)
Avant toute chose, un petit rappel sur le fonctionnement d’une microstation. Pour comprendre les avantages et les inconvénients du dispositif, il est important de saisir son fonctionnement.
Une microstation d’épuration est un dispositif tout-en-un (une seule enveloppe) qui traite les eaux usées grâce à un processus d’épuration bactérienne.
Dans la seconde cuve d’une station à culture fixée, on place un support bactérien à mi-hauteur. Des bactéries se développent autour de ce support, et sont activées par l’apport d’oxygène (on parle de bactéries aérobies).
Or, pour apporter cet oxygène, il faut un compresseur, c’est-à-dire une alimentation électrique.
Pour ce qui est des stations SBR (Sequencing Batch Reactor – Réacteur Biologique Séquentiel), les bactéries sont en suspension dans la cuve, et l’aération (apport d’oxygène) a lieu par phases.
Dans les deux cas, il faut une alimentation électrique constante.
Avantages et inconvénients d’une microstation d’épuration
Inconvénients
Commençons par les inconvénients, car la consommation électrique est le premier inconvénients d’une (très) courte liste.
Si une microstation n’est plus alimentée en électricité (et donc en oxygène) pendant trop longtemps, les bactéries vont dépérir.
Cela signifie que la prochaine fois que la station est remise en route (lorsque le courant est rétabli), il faudra attendre que les bactéries se développent de nouveau, et le dispositif peut prendre plusieurs jours ou semaines avant de retrouver un fonctionnement normal.
Cela a deux conséquences :
- La microstation consomme de l’électricité toute l’année (jusqu’à 50€ par an sur la facture)
- Le dispositif est interdit en résidence secondaire
Si l’alimentation électrique venait à être coupée en résidence secondaire, la microstation ne pourrait plus faire son travail lors de l’occupation périodique du logement : les eaux usées seraient rejetées non épurées, ce qui est tout à fait interdit !
Enfin, il existe un troisième inconvénient aux microstations : elles sont sensibles aux importantes variations de charge, c’est-à-dire aux occupations très fluctuantes.
Attention, cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas recevoir des amis. Mais si le nombre d’habitants de la maison oscille vraiment (de 5 à 10) pendant de longues périodes, cela peut poser problème.
Avantages
Mais passons désormais aux avantages, car c’est le point fort des microstations : elles en ont beaucoup. Plutôt que de vous les expliquer un par un, il est plus simple de faire une liste :
- Compacité – faible emprise au sol (5 m² pour 6EH)
- Intégration paysagère – seules les ventilations dépassent
- Passage de véhicules possible
- Transport très aisé
- Installation rapide – En un à deux jours maximum, raccordement compris
- Installation possible hors-sol
- Installation possible en nappe phréatique
- Performances
- Résistance aux faibles variations de charge
- Nombreuses options : connexion WiFi, désinfection UV, etc.
Vous le voyez, les avantages d’une microstation dépassent largement les inconvénients, et cela explique le succès du dispositif. En fonction des conditions d’installation sur votre parcelle, la microstation peut même être le seul dispositif disponible : si vous n’avez pas ou peu de terrain, par exemple !