Fosse septique et microstation : le bilan
De nos jours, la fosse septique et la microstation font partie des dispositifs d’assainissement non collectif les plus répandus en France.
Pour vous aider à faire le choix entre ces deux solutions, nous allons décortiquer leurs modes de fonctionnement. Nous essaierons également de définir le prix d’une fosse septique et d’une microstation.
C’est parti !
Combien coûte une fosse septique ?
Pendant des années, la fosse septique était considérée comme un système d’assainissement dédié à collecter tout particulièrement les eaux usées provenant des toilettes.
Qu’on se le dise, ce type d’installation n’est plus autorisé en France. La fosse septique a été remplacée par la fosse toutes eaux, que l’on appelle toutefois couramment toujours fosse septique.
Actuellement, on utilise donc le terme « fosse septique » pour désigner un dispositif d’assainissement individuel dédié à collecter l’ensemble des eaux usées domestiques (eaux-vannes issues des WC, eaux ménagères, etc.).
Pour fonctionner, une fosse septique n’a pas besoin d’électricité. Toutefois, les eaux qui sortent du dispositif ne sont pas encore épurées. Il faut donc un traitement complémentaire pour éliminer les pollutions et les germes restants. Il s’agit de l’épandage qui peut prendre plusieurs formes (filtre à sable, tranchées drainantes…). Cet épandage peut nécessiter une emprise au sol de plusieurs dizaines de mètres carrés.
L’ensemble du dispositif coûte entre 450 et 1 200 euros pour une fosse septique en polyéthylène, et entre 5 400 et 11 000 euros, pour une fosse septique écologique. Cette fourchette de prix est à titre indicatif. En effet, elle peut varier en fonction de la dimension du dispositif, du matériau de fabrication de la cuve de décantation, etc.
Quel est le prix d’achat d’une microstation d’épuration ?
À la différence d’une fosse septique, une microstation est considérée comme un dispositif d’assainissement à part entière et non moins compact, malgré le fait qu’elle nécessite de l’électricité pour fonctionner.
Comme elle n’a pas besoin d’une zone d’épandage, son emprise au sol est d’environ 5 à 15 m², en fonction du dimensionnement.
Après plusieurs étapes de traitement, l’eau qui sort de la microstation peut être rejetée dans la nature, tout en étant débarrassée des éléments polluants qu’elle contenait.
Le prix d’une microstation oscille entre 6 000 et 20 000 euros. Le dimensionnement du dispositif et la technologie utilisée (culture libre ou culture fixée) sont des éléments essentiels qui peuvent faire varier le prix.
Les prix de la fosse septique et de la microstation que nous avons fournis concernent notamment le dispositif proprement dit. Mais, leur installation peut également impliquer des coûts annexes.
Les coûts annexes
Avant d’installer la fosse septique ou la microstation, il est recommandé de s’adresser au SPANC pour que cette institution puisse effectuer un diagnostic sur la faisabilité de l’assainissement. Cette prestation coute entre 85 et 150 euros.
Il faut également procéder à une étude de sols. Cette opération doit être réalisée par un spécialiste agréé et son cout varie entre 45 à 207 euros.
Une fois l’installation achevée, le Service public d’assainissement non collectif (SPANC) réalisera un contrôle pour s’assurer de la conformité des travaux avec les normes en vigueur. Le tarif de cette prestation est d’environ 20 à 300 euros.
Pour la fosse toutes eaux, la vidange doit être réalisée lorsque le volume des boues atteint la moitié de celui de la cuve de décantation. Pour la microstation, cette opération est réalisée dès lors que cette cuve est remplie à 30 %. Ainsi, une fosse septique est en moyenne vidangée tous les 4 ans, alors que pour la microstation, cela doit être fait tous les 1 à 2 ans.
Les aides de financement
Il est vrai que les dispositifs d’assainissement individuel tels que la fosse septique et la microstation impliquent différents types de couts.
Au cas où votre commune vous obligerait à installer un tel dispositif, sachez que vous pouvez toutefois bénéficier de différents types d’aides comme :
- La TVA à 10 % pour les travaux et la main-d’œuvre,
- Les subventions de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), les prêts des caisses de retraite, etc.
- L’éco-prêt à taux zéro (tout particulièrement pour la fosse toutes eaux),
- Etc.
Il vaut mieux donc vous renseigner auprès de votre mairie pour voir des subventions et aides locales existantes.
Fosse septique et microstation : comment choisir ?
Rappelons que la fosse septique figure parmi les systèmes d’assainissement non collectif les plus prisés. Le prix d’achat de ce dispositif est certes moins élevé, comparé à celui d’une microstation.
Cette dernière s’avère toutefois une excellente alternative pour plusieurs raisons : compacité, meilleure performance épuratoire, etc.
Pour choisir l’un de ces deux dispositifs, il est donc recommandé de vous fier à des spécialistes dans le domaine. De l’étude du sol jusqu’à l’entretien du système d’assainissement, en passant par son dimensionnement, les aides au financement, etc.
Ce professionnel est le plus à même de vous fournir des conseils et un devis précis concernant votre installation.